Ælfwald (roi d'Est-Anglie)
Ælfwald | |
Le nom d'« Alfƿald Aldƿulfing » (Ælfwald fils d'Ealdwulf) apparaît à la première ligne de ce manuscrit de la « Collection anglienne » (cathédrale de Rochester). | |
Titre | |
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Roi d'Est-Anglie | |
– (36 ans) |
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Prédécesseur | Ealdwulf |
Successeur | Hun, Bearna et Æthelberht, co-souverains |
Biographie | |
Date de décès | |
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Ælfwald est roi d'Est-Anglie de 713 à sa mort en 749.
Il est le fils de son prédécesseur le roi Ealdwulf. Son règne de trente-six ans est remarquablement long pour l'époque, mais comme pour celui de son père (qui avait régné une cinquantaine d'années), il ne semble pas avoir connu d'événements notables, ce qui traduit vraisemblablement une période de paix et de prospérité pour le royaume. Il subsiste une lettre adressée par Ælfwald à Boniface, datant vraisemblablement des dernières années de son règne.
Ælfwald est le dernier représentant connu de la dynastie des Wuffingas. À sa mort, le royaume semble avoir été divisé, dans des circonstances troubles, entre trois rois d'origine inconnue : Hun, Bearna et Alberht.
Lignage
[modifier | modifier le code]Le lignage des souverains est-angliens tel qu'il apparaît dans la « Collection anglienne » s'achève avec le nom d'Ælfwald, ce qui indique que l'ouvrage a été compilé pendant son règne, peut-être aux alentours de l'an 726. Ælfwald est désigné comme le fils d'Eadwulf, puis le lignage remonte vers Æthelric, Eni, Tyttla, Wuffa, Wehha, Wilhelm, Hryp, Hrothmund, Trygil, Tyttman et Caser (César) jusqu'à Woden (Odin)[1]. L'Historia Brittonum, une compilation de textes datant sans doute du début du IXe siècle, propose une autre version de cette généalogie en ordre descendant : « Woden genuit (engendra) Casser, qui engendra Titinon, qui engendra Trigil, qui engendra Rodmunt, qui engendra Rippan, qui engendra Guillem Guechan. Il fut le premier de Bretagne à régner sur la race des Angles de l'Est. Guecha engendra Guffa, qui engendra Tydil, qui engendra Ecni, qui engendra Edric, qui engendra Aldul, qui engendra Elric[2]. » On ignore si ce dernier nom, celui d'Elric, est employé par erreur au lieu d'Ælfwald, ou bien s'il s'agit d'une autre personne.
Règne
[modifier | modifier le code]Au moment où Ælfwald accède au trône en 713[3], le roi Ceolred de Mercie étend son pouvoir à la fois sur les terres du Lindsey et celles de l'Essex. La sœur d'Ælfwald, Ecgburgh, est la mère abbesse de Repton dans le Derbyshire, et il est plus que probable qu'Ælfwald est élevé dans la religion chrétienne. L'arbre généalogique ci-dessous montre la descendance d'Eni, dont l'existence même n'est pas avérée, mais qui pourrait être le grand-père paternel d'Ælfwald comme l'indique le Genealogiae regum Anglorum. Les rois d'Est-Anglie, de Kent et de Mercie sont colorés respectivement en vert, bleu et rouge. Les liens familiaux les moins certains sont indiqués par des tracés pointillés.
Eni d'Est-Anglie | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Anna | Saewara | Æthelhere | Æthelwald | Æthelric | Hereswith | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Eorcenberht de Kent | Seaxburh | Æthelthryth | Æthelburh | Jurmin | Ealdwulf | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ermenilda | Wulfhere de Mercie | Ercongota | Ecgberht | Hlothhere | Ælfwald | Ecgburgh | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Coenred | Ceolred de Mercie | Werburh | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Lettre à Boniface
[modifier | modifier le code]Il existe une lettre écrite par Ælfwald à Boniface de Mayence, qui mène alors une mission anglaise sur le continent. Cette lettre, rédigée entre 742 et 749, constitue l'un des rares documents de cette époque qui évoquent l'histoire ecclésiastique d'Est-Anglie[4].
Dans cette réponse à Boniface à propos d'une demande de soutien, Ælfwald fait la preuve de sa connaissance fine du latin[4]. Il assure Boniface que son nom n'est pas oublié en Est-Anglie, et lui propose d'échanger avec lui les noms de leurs proches récemment décédés, afin que des prières puissent être mutuellement lues en leur mémoire. D'après l'historien Richard Hoggett, une phrase de la lettre a longtemps été mal interprétée : si « in septenis monasteriorum nostorum sinaxis » signifie qu'il y a à l'époque sept monastères dans le royaume d'Ælfwald, cela constitue une hypothèse difficile à défendre. Hoggett affirme que cette phrase parle du nombre de fois où les moines se livrent à des prières au cours d'une journée monastique, et non pas du nombre de monastères existants[4].
Mort et postérité
[modifier | modifier le code]Ælfwald meurt en 749. Il n'y a aucune certitude quant à l'existence d'un héritier immédiat. Après sa mort, selon des sources médiévales, l'Est-Anglie se retrouve gouvernée par trois rois, Hun, Bearna et Alberht[5], dans des circonstances qui restent très mal définies[6].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ælfwald of East Anglia » (voir la liste des auteurs).
- Dumville 1976, p. 23-50.
- Nennius, « Old English Chronicles », sur archive.org, 1906 : édition de j.a. giles (consulté le )
- Yorke 2002, p. 63.
- Hoggett 2010, p. 34.
- Plunkett 2005, p. 155.
- Kirby 2000, p. 115.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) D. N. Dumville, « The Anglian Collection of Royal Genealogies and Regnal Lists », Anglo-Saxon England, vol. 5, , p. 23–50 (DOI 10.1017/S0263675100000764).
- (en) Richard Hoggett, The Archaeology of the East Anglian Conversion, Woodbridge, The Boydell Press, , 207 p. (ISBN 978-1-84383-595-0, lire en ligne).
- (en) D. P. Kirby, The Earliest English Kings, Routledge, , 258 p. (ISBN 0-415-24211-8, lire en ligne).
- (en) S. J. Plunkett, Suffolk in Anglo-Saxon Times, Tempus, (ISBN 0-7524-3139-0).
- (en) Barbara Yorke, Kings and Kingdoms of Early Anglo-Saxon English, London/New York, Routledge, , 218 p. (ISBN 0-415-16639-X).